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Moi, ce que j'en dis...

Chacun ses morts ?!?

2 Janvier 2022 , Rédigé par Simon Rodier Publié dans #Convictions, #In memoriam

43 000 morts militaires et 62 000 civils belges,

26 000 morts militaires et 150 000 civils grecs,

651 000 morts militaires et 589 000 civils italiens,

7 200 morts militaires et 82 000 civils portugais,

250 000 morts militaires et 430 000 civils roumains,

& évidemment 1 397 800 morts militaires et 300 0000 civils français,

sans même compter les

1 100 000 morts militaires et 467 000 civils austro-hongrois,

87 500 morts militaires et 100 000 morts civils bulgares

2 0367 000 morts militaires et 426 000 morts civils allemands ;

et cela rien que pour la première guerre mondiale

 

Chacun ses morts ?!?

C'est partant de ce constat que, chaque 11 novembre, à côté du drapeau tricolore, le drapeau de l'Union européenne trouve sa place sur le monument aux morts de Saint-Bonnet-le-Chastel

Quel triste étonnement de constater, qu'en 2022, on peut donner raison à ceux qui estiment que chacun doit garder ses morts pour soi, en décrochant le drapeau bleu étoilé de l'arc de triomphe

Si, dans sa mise en œuvre, le projet européen connait bien des faiblesses, voire même si des fautes sont commises en son nom, je n'oublie pas sa genèse.

L'Union européenne fut initiée afin que les nations européennes se trouvent à ce point liées que les ultimatums et les guerres soient, pour les gouvernements nationaux, plus difficiles que l'échange et la recherche du consensus.

Parce que la plupart de ceux-qui sont tombés, et qui ont soufferts, si loin des tribunes des polémistes, auraient choisi la paix plutôt que l'honneur funèbre, c'est avec les deux drapeaux qu'il faut leur rendre hommage.

La paix - et le combat contre l'égo qu'elle nécessite - est seul triomphe qu'il vaille la peine.

Puisqu'il faut rappeler que les leçons de l'histoire ont plus d'importance que l'orgueil mal placé de ceux qui, jamais, n'ont eu à souffrir de guerre, les deux drapeaux encadrent aujourd'hui encore la statue du poilu qui, à Saint-Bonnet, tient, en sa main, la palme du martyr.

 

 

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